22 Juin, La Maison de la Tour (Valaurie, Drôme)
La Maison de la Tour – Le Cube (Valaurie)
Domaine : Culture et Territoire
Structure : Association
Lien : http://maison-de-la-tour.fr
Etablie à Valaurie, en Drôme provençale, entre Montélimar et Grignan, l’association Maison de la Tour – Le Cube propose des expositions toute l’année, accompagne et présente des artistes reconnus ou en devenir (peintres, sculpteurs, céramistes, photographes, comédien, écrivain…), diffuse des œuvres de création, contribue à des événements artistiques de qualité (théâtre, spectacles, concerts…)
Son activité prend appui sur 2 lieux, situés au cœur du village :
- La Maison de la Tour, ancienne maison consulaire où résidaient châtelains, consuls ou recteurs, au cœur du village médiéval, dédié aux manifestations culturelles.
- Le Cube, espace de résidence d’artistes, créé en 2011
La Maison de la Tour – le Cube s’attache, plus spécifiquement, à développer les dimensions territoriales des créations et des restitutions. Cette priorité inscrite comme un objectif permanent est en effet apparue comme essentielle dans les contacts établis avec les acteurs culturels, touristiques et économiques de son environnement
L’association Maison de la tour-Le cube, association loi de 1901, est reconnue d’intérêt général
La Maison de la Tour est un superbe lieu, dans le beau village de Valaurie, géré par une association culturelle qui y organise des expositions, accueille des artistes en résidence, et à partir de l’art et de la culture, développe des projets de développement territorial. Au lendemain de notre rencontre avec l’équipe qui porte le projet, Patrick répond à la question “La Maison de la Tour, qu’es-aco ?”.
Comme à chaque rencontre, nous repartons pleins de gratitude pour la qualité des échanges que nous avons eus.
Parmi les sujets évoqués avec l’équipe qui nourrissent les principes d’action :
La transversalité dans la coopération. Il était fort intéressant d’entendre Dominique et Jacques parler de leur recherche de coopération transverse avec les autres lieux culturels du territoire, à la fois dans une recherche de mutualisation, et de mise en valeur de la singularité de chaque lieu ou structure. Pour autant, chaque lieu est différent, dans son fonctionnement, son statut, son organisation. Comment coopérer sans institutionnaliser et figer la coopération entre structures ? Comment coopérer avec des modèles de subsistance ou d’organisation parfois très différents ?
L’importance de l’environnement autour du projet. Un projet culturel de territoire, soutenu par les acteurs institutionnels du territoire fini souvent par “hériter” des enjeux de ces acteurs-là. Cet héritage pose une responsabilité sur les épaules des porteurs du projet. Comment tenir compte de l’écologie de ce système ? Comment faire pour ne pas prendre sur ses épaules la responsabilité de l’autre ? Comme faire pour garder la finalité du projet et gérer les écarts éventuels avec les objectifs des partenaires ? Comment gérer le décalage éventuel entre l’histoire vécue par les acteurs du projet, et celle présentée par ses soutiens…
La question de la place des contributeurs. C’est un thème majeur de toutes nos rencontres. Plus nous multiplions les échanges, plus nous alimentons nos réflexions sur ce thème. Souvent nos interlocuteurs évoquent le bien-être qui résulte lorsque “chacun a sa place” dans le projet. Quelques questions nouvelles surgissent. Nous croyons essentiel de questionner le processus pour parvenir à ce résultat. Est-ce que “chacun a trouvé sa place” ? Est-ce que “chacun a pris sa place” ? Est-ce que la place de chacun est recherchée collectivement ? Quelle place un nouvel arrivant peut-il prendre dans un système où chacun a pris sa place… et où il n’y a plus de place ? Comment garder une fluidité qui permette un renouvellement des rôles, des fonctions et des personnes ?
L’artiste en résidence à La Maison de la Tour lors de notre passage, Emilie Losch, a participé à notre rencontre de travail. Que retient-elle de sa rencontre avec l’Observatoire de l’Implicite ?
Quelques retours de nos hôtes, à l’issue de la rencontre :
- « C’était super intéressant d’avoir accès à d’autres visions du monde, de notre monde. C’est utile. Ça m’oblige à mettre des choses auxquelles je ne pense pas forcement en termes de mots, mais plus un ressenti global que j’ai sans me poser de questions, à verbaliser avec précision. »
- « Et puis voilà, ça me fait faire des connexions… »
- « On peut démarrer une démarche de projet sans n’avoir finalisé ni la finalité, ni le but »
Echanges avec Emilie Losch
Après notre rencontre avec l’équipe de la Maison de la Tour, nous visitons l’exposition qui lui est consacrée, à l’occasion de sa résidence du 10 juin au 10 juillet : “Systèmes modulaires, de l’Objet fractal à la Structure fractale”.
L’occasion d’échanges sur son travail, et de parallèles avec le nôtre. Pour commencer, et si la coopération avait également sa structure fractale ?… Autour de son projet “Courbes”, nous échangeons sur l’invariance des formes, dans son art, mais aussi dans la coopération…
Autour de son projet “Expansion”, nous poursuivons la visite et la discussion sur la nécessaire déconstruction pour mettre en mouvement. Là encore, l’échange résonne bien avec notre travail sur la coopération et la nécessité de cycles d’expansion et de rétractation pour faire vivre les projets dans la durée.
En pour finir, Emilie tenait à nous présenter son “Observatoire” à elle, sous forme d’un clin d’oeil. Avec un étonnant parallèle : comme dans la démarche de l’Observatoire de l’Implicite, le visiteur observe l’affut, d’où l’on regarde ce qu’il y a dessous, que nous appelons l’implicite. Pour découvrir le travail d’Emilie, rendez-vous sur son site : http://www.emilielosch.com/