Institut des Territoires Coopératifs

8ème rencontre : Villebramar

Nous profitons d’une journée de pause pour redécouvrir Monflanquin. Puis prenons la route de Cancon. Sur le site de l’ancien château de Cancon, le panorama souligne la diversité des cultures arboricoles : pruniers, noisetiers et noyers.

Puis nous arrivons le 9 au soir à Villebramar, où une quinzaine d’habitants nous accueillent : ils souhaitaient marquer cette dernière étape de l’itinérance et c’est autour d’une bien bonne choucroute que nous échangeons avant la rencontre du lendemain.

Quelques retours de nos hôtes, à l’issue de la rencontre :

  • « Je ne vois pas le rapport entre nos échanges et le tourisme, j’aimerais bien savoir où la voiture nous emmène »
  • « Réflexion très intéressante pour comprendre comment les gens vivent leur territoire ».
  • « J’ai aimé la démarche en deux temps : hier au soir pour se connaître et être à l’aise, et aujourd’hui pour parler de ressentis plus personnels ».
  • « Entre habitants, nous avions quelques petites tensions. Le fait de se retrouver avec vous, nous a permis de parler entre nous et de nous retrouver. »

Parmi les sujets évoqués avec l’équipe qui nourrissent les principes d’action :

  • La notion de territoire, extrêmement subjective. Les contours de ce territoire sont spécifiques à chacun (vers Villeneuve pour certains, vers Marmande pour d’autre). La taille de ce que chacun considère territoire est également sans rapport : C’est Villebramar pour certains, c’est le Sud-Ouest pour d’autres…
  • Une démarche de compréhension du territoire, pour le faire vivre, le développement, se doit d’être aussi phénoménologique, c’est-à-dire s’attachant (peut-être même avant tout), à l’expérience vécue.
  • Le lien entre le protocole déployé et les effets observés : A Villebramar, notre rencontre a été précédée par un temps de qualité, la veille au soir, dont nos hôtes avaient fait une fête.  Ce temps du lien a permis une profondeur d’échange, le lendemain, dont l’effet direct est que certains habitants du village se « retrouvent », et surmontent des différends qu’ils ont eus par le passé. Il est arrivé parfois dans les rencontres de percevoir une certaine impatience de certains, l’envie de « brûler des étapes », comme nous l’avons entendu à Agen. L’expérience de Villebramar nous conforte dans la justesse du protocole et de ses fondamentaux. Nous n’obtiendrons un résultat différent de l’ordinaire, que si nous procédons différemment.

L'InsTerCoop est un laboratoire d’action-recherche sur le processus coopératif, et un centre de ressources et de ressourcement au service des personnes, des organisations et des territoires pour croître en maturité coopérative et faire de la coopération une source de développement et d’épanouissement.