Modéliser n’est pas reproduire
Du 6 au 9 juin 2018, nous avons eu la chance de participer à la remarquable « Rencontre Internationale Francophone » organisée à l’IMT Atlantique dans le cadre du programme partenarial de recherche-action TES : Transition énergétique et sociétale ». Durant 4 jours, avec des acteurs multiples (acteurs de terrain, chercheurs, facilitateurs, fédérateurs, collectivités…), nous avons exploré deux questions essentielles :
- Comment faciliter l’émergence et le développement d’initiatives locales ?
- Comment favoriser le changement d’échelle ?
Au coeur des questions d’émergence et de changement d’échelle se pose la question de la modélisation. Mais la modélisation est souvent mal appréhendée, et réduite à sa version industrielle, ce qui provoque un regrettable quiproquo sur la question de l’essaimage ou de la pollinisation d’initiatives. Or, modéliser n’est pas reproduire et dupliquer. Pour essaimer une initiative, comme pour la polliniser, ses acteurs doivent apprendre à construire, à partir d’un modèle original, leur modèle propre. Cette aptitude, centrale pour accélérer la transition, nécessite de développer une pensée complexe, pour relier ce qui est tissé ensemble : le territoire, matrice de l’action, les acteurs en tant que collectifs sociaux, et les personnes en tant qu’individualités, tant dans leur dimension explicite qu’implicite, et à explorer les récursions entre ces trois niveaux. Savoir développer cette compréhension élargie, cette compréhension humaine des territoires et des initiatives permet aux acteurs, à partir d’inspirations extérieures, de construire leur propre modèle.
Pour lancer les échanges des atelier de coconstruction, l’InsTerCoop a été invité à faire une contribution sur la « modélisation ». Dans la vidéo ci-dessous, nous présentons ce que doit être une modélisation au service du changement d’échelle.