L’Observatoire de l’Implicite
La démarche de l’Observatoire de l’Implicite est une démarche d’action-recherche, car elle part de l’action. Pour comprendre ce qui fait coopération, l’Observatoire de l’Implicite part à la rencontre de ceux qui en sont les praticiens. Sa démarche est à la fois phénoménologique et maïeutique, l’objectif étant d’amener l’autre à une réflexivité qui lui permet d’explorer et de formuler son expérience de coopération.
Ces itinérances se font à pied sur plusieurs semaines (4 à 6). La marche permet de s’imprégner du territoire. Elle donne le temps à sa découverte, à son appropriation sensible, ainsi qu’à l’introspection nécessaire pour sentir, comprendre et relier les interactions entre le territoire, le collectif, et l’individu.
Les choix méthodologiques de l’InsTerCoop permettent de dépasser notre compréhension intellectuelle. Ils permettent de retisser les liens qui unissent les hommes à leurs territoires, pour accéder à une compréhension élargie, la « compréhension humaine » qui selon Edgar Morin, s’attache « aussi et surtout [à] comprendre ce que vit autrui ».
En 2016, l’InsTerCoop a mené 3 itinérances, en Pays de la Loire, Drôme et Ardèche et Lot-et-Garonne, et 2 en 2018 en Région Grand-Est et en Auvergne. Au total plus de 200 jours de marche qui ont permis de rencontrer 400 personnes, acteurs de plus de 60 initiatives. En Lot-et-Garonne, en partenariat avec le Conseil Départemental, des agents territoriaux l’ont accompagné pour observer et s’approprier la démarche d’accès à l’implicite du territoire et de ses habitants avant d’élaborer une nouvelle politique publique. Cette expérience a mis en évidence l’intérêt de la transmission du processus par son expérimentation.
Au fil de l’eau, l’InsTerCoop publie ses journaux d’itinérances, qui rassemblent des images, des vidéos, des évocations, des pensées… A chaque rencontre, le journal intègre aussi une courte présentation de l’action du collectif que nous avons rencontré, un retour de nos hôtes sur la rencontre elle-même, et les résonances, les liens que nous faisons entre cette rencontre et nos travaux sur la maturité coopérative (Journaux d’itinérances).