Prospective et coconstruction des territoires au XXIe siècle

Coconstruction des territoires. Les territoires sont traversés par des transformations profondes qui mettent en question leur développement et leurs stratégies : enjeux environnementaux, numériques, économiques et sociaux, enjeux de gouvernance. Ces mutations convergent vers un besoin grandissant d’éclairage à long terme, de prospective, à partir des acteurs des territoires, mais aussi de stratégies innovantes. En tant qu’acteur important des territoires, la Caisse des Dépôts avec sa Banque des Territoires soutient de nombreuses réflexions territoriales, pour mieux adapter ses missions aux besoins de demain. Un colloque de capitalisation de ces travaux a été organisé en septembre 2018 au Centre culturel international de Cerisy, qui a rassemblé une soixantaine de géographes, économistes, chercheurs en aménagement du territoire et urbanisme, mais aussi experts, techniciens, élus, étudiants, entrepreneurs. Cet ouvrage, issu du colloque, présente des résultats, mais ouvre aussi de nouvelles pistes pour l’avenir.
Anne et Patrick Beauvillard, pour l’InsTerCoop, ont participé à ce colloque avec cette contribution intitulée « Coopérer pour coconstruire ».
Coopérer pour coconstruire
Comment mettre en place une gouvernance coopérative, fédérer des acteurs hétérogènes, organiser la coconstruction, faciliter le changement d’échelle… Pour éclairer ces questions au cœur des dispositifs de coconstruction de l’ingénierie territoriale, l’InsTerCoop a mené une action-recherche auprès de 35 collectifs pour comprendre les ressorts profonds de la coopération. De ces travaux émerge le concept de maturité coopérative, qui permet l’émergence, le développement et le renouvellement de coopérations territoriales à fort impact. Notre communication expose trois conditions à la coconstruction de stratégies territoriales : apprendre à détecter les signaux faibles et à développer une compréhension humaine du territoire et des organisations, développer la maturité coopérative de l’écosystème territorial, et en amener les acteurs à devenir de véritables co-auteurs.
Coopérer c’est être co-auteurs d’une œuvre commune
Les biologistes montrent que la coopération est omniprésente dans toute la nature et les anthropologues qu’elle est profondément ancrée dans la nature humaine et de manière spécifique. Historiquement, « les groupes fortement coopérateurs ont davantage survécu que les groupes faiblement coopérateurs[1] ». Les mathématiciens à leur tour ont montré que la coopération est la stratégie qui permet de fortifier le plus ses acteurs[2]. L’américaine Elinor Ostrom a montré que seule l’action collective, la coopération de tous les acteurs et leur auto-organisation à chaque fois adaptée au contexte local, permet de faire respecter les biens communs[3]. D’ailleurs, le géographe Bernard Pecqueur affirme que le « territoire est construit par ses acteurs, et que sans coopération, il n’y a pas de territoire[4] ». Nous coopérons donc parce que nous en tirons un bénéfice.
Portons-nous à un autre niveau. Les crises que nos sociétés traversent, écologique, économique, social, et démocratique, sont toutes liées entre elles. Par exemple, la finitude des ressources nous amène à reconsidérer la pertinence de certains modèles économiques, ce qui a un impact sur les redistributions sociales. Elle entraine par ailleurs des conflits d’usage, qui posent la question de la gouvernance, et viennent naturellement questionner nos modèles démocratiques. Nous entrons de plain-pied dans le domaine de la complexité, prise au sens de son étymologie qui signifie « ce qui est tissé ensemble ». La traiter impose d’associer chacun des acteurs, dans une démarche transverse et transdisciplinaire. De fait, la coopération est l’expression sociale de la pensée complexe développée par Edgar Morin, indispensable pour relever les défis, complexes, de nos sociétés, tant à l’échelle mondiale qu’au niveau local. Nous coopérons car nous n’avons pas le choix.
Ces raisons de coopérer ne doivent pas en occulter une autre, essentielle, fondamentale, anthropologique. Si nous existons, c’est parce que deux personnes ont co-opéré, ont été co-auteurs, ont mis en commun. Pour Albert Jacquard « Mettre en commun, c’est l’acte qui nous constitue. Si l’on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain[5]. » La coopération est simplement au cœur du projet humain.
Clarifions ce que l’on entend par coopération puisqu’il existe une confusion importante entre des concepts très différents : consultation, participation, mutualisation, collaboration ou concertation ne sont pas coopération. L’ouvrage de Margaret Mead « Cooperation and Competition among primitive peoples » est souvent cité en référence pour définir la coopération comme le fait d’agir ensemble dans un but commun[6] ». Cette définition nous semble trop vague pour être opératoire car elle ne dit rien sur la manière d’agir ensemble qui distingue pourtant la coopération d’autres pratiques, comme la collaboration. Nous proposons de repartir de l’étymologie pour poser une nouvelle définition. Co : ensemble, Opera : œuvre. Coopérer c’est être co-auteur d’une œuvre commune.
Passer de la collaboration à la coopération, c’est donc passer d’une logique de travail et de labeur à une logique d’œuvre, d’une logique de dépendance, où l’individu est « plié à » (le sens étymologique du mot emploi), à une logique du déploiement, où la question n’est plus « qu’est-ce que je fais dans la vie », mais « qu’est-ce que je fais de ma vie ». La définition que nous proposons permet ainsi de redonner son sens fort au mot œuvre. Elle permet de rappeler que, si l’œuvre est commune, le but ne l’est pas nécessairement. De très nombreux projets coopératifs montrent en effet que les motivations profondes de leurs auteurs et les objectifs qu’ils recherchent, peuvent être très différents. Elle permet enfin de souligner que les protagonistes de la coopération ne sont pas seulement des collaborateurs qui travaillent ensemble mais, bien des co-auteurs de l’œuvre créée. Être co-auteur se révèle dans chacun de nos comportements et de nos interactions. Coopérer implique de développer une relation à l’autre bien différente de celle qui prévaut dans le modèle social dominant, à la fois par la relation d’égal à égal entre les co-auteurs et par le caractère de l’œuvre créée, considérée comme un bien commun.
Cette nouvelle définition permet de percevoir qu’on ne peut comprendre les ressorts profonds de la coopération qu’en intégrant le champ de l’anthropologie, de la psychologie et des sciences cognitives et en les croisant aux autres disciplines traditionnellement mobilisées. Or ces éléments sont souvent ignorés : on considère « les acteurs » dans un sens générique, mais rarement dans leur singularité, laissant ainsi des angles morts dans la compréhension des dynamiques organisationnelles et territoriales. La revue Nature titrait il y a quelque temps « Comprendre l’évolution de la coopération est l’un des défis scientifiques les plus importants de ce siècle[7]. »
Maturité coopérative
Comme n’importe quelle autre aptitude, la coopération a ses outils. Ils facilitent la communication, la prise de décision collective ou l’alignement des intérêts. Elle a même son propre statut juridique : la coopérative. Le piège serait de croire que la maîtrise de ces outils et le statut, font de facto de bons coopérateurs. Pour répondre à la question « Comment coopérer », l’InsTerCoop a mené entre 2015 et 2017 une action-recherche auprès de 45 collectifs coopératifs, agissant dans les domaines économiques, financiers, sociaux, de l’emploi, de l’énergie, de l’éducation, de l’habitat, de la culture… L’objectif était d’étudier les rouages profonds de la coopération, et d’en identifier des principes d’action, du point de vue non des outils ou des méthodes, mais des capabilités individuelles, collectives et territoriales.
Ce sont les femmes et les hommes qui font vivre la coopération, avec leur singularité, leur pluralité, leurs interrelations et leurs intersubjectivités. L’Observatoire de l’implicite, clé de voute de cette action-recherche, part à la rencontre des praticiens de la coopération, dans une démarche phénoménologique et maïeutique : elle part de l’expérience vécue, considérée comme une « science humaine », l’objectif étant d’amener l’autre à une réflexivité qui lui permet d’explorer et de formuler son chemin d’expérience de la coopération. Ces itinérances se font à pied sur plusieurs semaines. La marche permet de s’imprégner du territoire, donne le temps à sa découverte, à son appropriation sensible, ainsi qu’à l’introspection nécessaire pour sentir, comprendre et relier les interactions entre le territoire, le collectif, et l’individu. Nos choix méthodologiques permettent de dépasser notre compréhension intellectuelle qui s’arrête souvent aux phénomènes visibles. Ils permettent de retisser les liens qui unissent les hommes à leurs territoires, pour accéder à une compréhension élargie. En 2016, trois itinérances ont été menées, en Pays de la Loire, Drôme et Ardèche et Lot-et-Garonne. Une centaine de jours de marche qui ont permis de rencontrer 220 personnes. En Lot-et-Garonne, en partenariat avec le Conseil Départemental, des agents territoriaux ont accompagnés l’Observatoire pour s’approprier la démarche d’accès à l’implicite du territoire avant d’élaborer une nouvelle politique publique.
Beaucoup de personnes cherchent à développer leurs aptitudes coopératives au travers d’un projet qui exige d’elles ces aptitudes. Une fois le projet en place, elles observent souvent le retour aux pratiques habituelles. Pour restimuler la coopération, elles cherchent alors d’autres projets-support, au risque de finir par lasser les participants. Dans ces situations, les aptitudes coopératives existent, mais ne sont pas pérennes. Les acteurs savent coopérer dans un certain cadre, mais la coopération n’est pas installée en eux comme un réflexe, une capacité inconditionnelle. Sur les chemins de l’Observatoire de l’Implicite, nous avons rencontré des collectifs ayant acquis une grande agilité pour faire vivre leur coopération. Les aptitudes coopératives qu’ils développent sont durables, et ne dépendent ni du contexte, ni des personnes. Nous avons choisi les termes de maturité coopérative pour décrire cette capacité. Mûrir, c’est atteindre son plein développement, son plein épanouissement. Après avoir exploré la manière de faire coopération de nombreux collectifs, c’est le terme qui nous semble le plus approprié pour décrire la solidité qu’un processus coopératif peut atteindre. La maturité coopérative est une aptitude individuelle, collective et territoriale. Une personne, une organisation, ou un territoire, peut choisir de la développer. Le mûrissement, qu’il s’agisse d’un fruit, d’une personne ou d’une idée, prend du temps, le temps de la pratique. C’est un processus. Entrer dans ce processus requiert une action consciente des parties prenantes : il faut le vouloir et le décider. Les collectifs à forte maturité coopérative ont au moins 4 caractéristiques clés.
- Ce sont des écosystèmes apprenants : leurs membres se considèrent tous à la fois sachants et apprenants. Ils se nourrissent constamment les uns les autres et ainsi, en coopérant pour apprendre, développent leur coopération.
- Il n’y a plus de leader au sens classique du terme. Le leadership y est contextuel, dynamique et partagé. Pour un temps donné, dans une situation donnée, chacun en fonction de ses capacités prend la place de leader, se reconnaît comme tel, et est reconnu par les autres.
- La coopération y est inconditionnelle. Elle ne dépend plus de l’objet, des personnes, des rôles. Elle s’exerce aussi bien à l’intérieur du collectif, qu’envers les tiers, dans des coopérations ouvertes.
- Enfin le plein épanouissement se voit et se ressent de façon marquante. Nous y avons rencontré des personnes dont émanent à la fois force, tranquillité et sérénité.
Nos travaux ont observé que ces écosystèmes à grande maturité coopérative ont une forte capacité d’émergence de projets et d’initiatives, qu’ils développent souvent bien au-delà de la vision première et de l’impact initial, qu’ils savent les renouveler et les pérenniser, en y associant sans cesse de nouveaux acteurs, et qu’ils rayonnent, pollinisant et fertilisant d’autres initiatives. C’est pourquoi nous présentons la maturité coopérative comme un levier de développement des organisations et des territoires.
La maturité coopérative est fondée sur les principes d’actions de la coopération que nous avons vus à l’œuvre au sein des collectifs rencontrés. Ces principes d’action ne sont ni des recommandations ni des bonnes pratiques. En comprendre l’articulation requiert d’accepter la complexité et de mobiliser la pensée complexe. Ils apparaissent alors comme des entités dialogiques, au sens que Edgar Morin donne de ce mot. Une dialogie est l’unité symbolique de deux logiques qui s’appellent l’une l’autre, qui ont besoin l’une de l’autre et qui en même temps peuvent s’opposer l’une à l’autre. Deux logiques, deux polarités, qui peuvent donc être à la fois complémentaires, concurrentes et antagonistes[8].
Nous avons ainsi repéré douze principes d’action de la coopération où ces dialogies sont à l’œuvre. Le développement d’aptitudes coopératives est lié à la capacité (1) de voir les signaux faibles révélateurs de ces logiques, et de s’en saisir, (2) de discerner la complémentarité, la concurrence et l’antagonisme éventuel, (3) de choisir entre les attitudes possibles et trouver l’équilibre entre ces deux logiques. Ce point d’équilibre n’est jamais définitif. Il dépend à chaque fois de la situation et du contexte, c’est un processus dynamique.
Co-construction des stratégies de territoires
Partant de ces travaux, nous mettons en débat trois propositions pour coconstruire les stratégies territoriales. La première, est d’apprendre à développer une compréhension humaine du territoire. Edgar Morin distingue la compréhension intellectuelle ou objective et la compréhension humaine, intersubjective, dans une indissociable complémentarité. La compréhension intellectuelle passe par l’intelligibilité et par l’explication, alors que la compréhension humaine comporte une connaissance de sujet à sujet et s’attache « aussi et surtout [à] comprendre ce que vit autrui[9] ».
Trois clés opératoires permettent d’accéder à la compréhension humaine d’un territoire, de ses acteurs et des dynamiques qui y naissent. La première, est de toujours prendre en compte les trois niveaux : le territoire, matrice – historique, géographique, culturelle ou sociale – de l’action des acteurs, les acteurs en tant que collectifs sociaux, et un troisième champ, celui de la personne, de l’individu dans sa singularité. On ne peut réellement comprendre ce qui se noue entre les acteurs sans explorer les représentations individuelles, et les expliciter autant que possible. Les acteurs eux-mêmes ne pourront réellement coopérer sans comprendre les représentations des autres, ce qui souvent d’ailleurs les amène à revisiter les leurs. En d’autres termes : « Un rationalisme qui ignore les êtres, la subjectivité, l’affectivité, la vie, est irrationnel[10]. »
La deuxième clé est d’apprendre à voir ce qui ne se voit pas. Nous limitons souvent nos observations aux seules parts visibles et conscientes : le projet, son contexte, sa structure juridique, ses statuts, ses objectifs, ses livrables, la cartographie des parties prenantes, la gouvernance, les processus de décisions… Le plus utile serait d’aller chercher les singularités territoriales qui en sont à l’origine. Or, elles ne se trouvent pas en surface mais dans des couches profondes, entre les plis, au niveau des compétences tacites, de représentations et de croyances, de stratégies cognitives qui orientent les motivations et l’action des acteurs. Aucun marin n’imagine partir en mer sans sa carte marine, sur laquelle figurent des repères, invisibles car immergés, mais dont la prise en compte est essentielle pour naviguer en surface, suivre les courants, éviter les écueils. Apprendre à se saisir de cette dimension cachée, non-consciente, implicite est indispensable à la compréhension humaine du territoire.
Il devient alors possible d’explorer les récursions : chaque niveau interagit sur l’autre et le modifier en profondeur. Le collectif transforme les individus, les individus transforment le collectif. Mon appartenance au territoire fait de moi un être différent. Selon Edgar Morin, les récursions permettent l’autonomie et l’auto-organisation des systèmes. Les comprendre permet de saisir ce qui fait la singularité d’un territoire, de le repenser en fonction de ses capacités d’émergence. Cette compétence doit être développée par les acteurs appelés à coconstruire.
Notre deuxième proposition est très simple. Nos organisations et nos territoires investissent beaucoup dans leur compétitivité, aptitude à supporter la compétition. Paradoxalement, ils investissent très peu dans ce qu’on pourrait appeler leur coopérativité, aptitude à coopérer, alors même que les écosystèmes à forte maturité coopérative produisent du développement. Une collectivité territoriale qui souhaite effectivement s’orienter dans le champ de la co-construction des stratégies doit faire du développement de la maturité coopérative du territoire un objectif stratégique, pour lui permettre d’assumer pleinement son rôle d’animateur territorial. Faire croître en maturité coopérative impose de commencer par croitre soi-même, ce sera son premier défi.
La troisième recommandation traite de la problématique du changement d’échelle, ou plus exactement de la montée en généralité. La modélisation peut-être un outil de changement d’échelle, mais peut aussi être à l’origine d’un regrettable malentendu. Modéliser n’est pas reproduire. La modélisation est souvent réduite à sa version industrielle, dans une vision de duplication à l’identique. Quand Henri Ford lance la fabrication de la fameuse Fort T en 1908, il veut « mettre l’Amérique sur des roues ». En créant un modèle assemblé à la chaine, et dont chaque exemplaire est identique aux autres, Ford rend la voiture accessible au plus grand nombre. Mais dans le cas de projet territoriaux, la reproduction de projets-modèles qui s’appliqueraient à l’identique partout, ne fonctionne jamais. Lorsqu’il s’agit de développement de territoires, et donc de personnes et de collectifs, ce n’est pas le modèle reproductible qui est important mais le processus de modélisation, qui est au cœur de tous nos apprentissages.
Prenons l’exemple de l’apprentissage de la marche chez les bébés. Si les parents sont souvent impatients de voir leur bébé marcher, chaque bébé a son propre rythme d’apprentissage et apprend à marcher tout seul. Comment ? En modélisant ! C’est-à-dire en observant les autres autour de lui, ses parents, sa grande sœur, les autres enfants à la crèche, en s’appropriant ces modèles-sources, en faisant sa propre expérience et en suivant ainsi son processus d’apprentissage qui aboutit à son modèle-propre. Tous les bébés finissent par marcher, et nous avons chacun notre démarche particulière, tellement personnelle que nous pouvons parfois reconnaître quelqu’un rien qu’à entendre son pas. Chacun de nous a suivi des modèles, pour construire le sien. C’est pareil en matière de développement territorial : la finalité de la modélisation n’est pas le modèle mais le processus d’appropriation. Lorsque c’est le modèle qui finit par primer, et reconnaissons malheureusement que l’on tombe fréquemment dans ce piège de la recettologie, on aboutit immanquablement à des supposées bonnes pratiques mais qui de fait ne fonctionnent pas. Pour faire de la modélisation un réel processus de développement, ne cherchons pas à construire des dispositifs modèles. Investissons plutôt dans la capacité de l’ensemble des acteurs à modéliser des modèles-source, à les questionner, à les transposer dans leur propre système, et à être auteur de leur modèle-propre.
[1] Joël Candau, Pourquoi coopérer, Terrain, 2012, n° 58, pp. 4-25.
[2] Robert Axelrod ; William D. Hamilton, The Evolution of Cooperation, Science, New Series, Vol. 211, No. 4489. (Mar. 27, 1981), pp. 1390-1396.
[3] Elinor Ostrom, Governing the commons, Cambridge University Press, 1990
[4] Bernard Pecqueur, lors d’une table ronde avec Anne Beauvillard sur le thème « Qu’est-ce qu’un territoire coopératif ? » organisée par Clus’Ter Jura, le 27 juin 2018.
[5] Albert Jacquard, Petite philosophie à l’usage des non-philosophes, Livre de Poche, 2003
[6] Margaret Mead, Cooperation and Competition among primitive people, Margaret Mead Editor, 1937.
[7] Mike Mesterton-Gibbons, Understanding the evolution of cooperation is one of this century’s foremost scientific challenges, Nature 464, 1280 (29 April 2010)
[8] Par exemple : Lutter contre (ce que je ne veux plus) – Aller vers (ce que je souhaite), ou Rôle (ce que je fais) – et Identité (ce que je suis).
[9] Edgar Morin, Enseigner à vivre, Éditions Acte Sud | Play Bac, collection « Domaine du possible » Paris, 2014, p. 57.
[10] Edgar Morin, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, Paris, 2000 (Unesco 1999).