Institut des Territoires Coopératifs

12 mars 2016 – Subjectivité

Passé et Présent

Randonnée urbaine dans la ville d’Angers.  Nous y apprécions une mise en valeur du patrimoine architectural de la ville. Petite série avec la Maison Bleue et sa façade de céramique, les superbes reflets du Musée des Beaux-Arts dans la bibliothèque, ou les ornements de la Maison d’Adam.

Sentir, avant de comprendre

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Cette phrase de l’architecte en charge de la rénovation de la collégiale Saint Martin d’Angers ne passe pas inaperçue dans notre randonnée vers l’implicite. Elle met en mot à sa manière, ce qu’Edgar Morin distingue entre la compréhension intellectuelle et la compréhension humaine. Que ce soit en architecture, en ingénierie territoriale, ou en coopération, développer cette compréhension est indispensable. »

Géographie Subjective

Lors de notre passage à l’EcoQuartier Les Prés, dans les Hauts de Saint Aubin, nous avons découvert affichée au mur, une “carte subjective”. L’idée nous a immédiatement séduite : Tracer, collectivement, une géographie subjective de notre territoire de vie est une manière de faire surgir l’implicite de nos territoires.

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Extrait du site ‘Geographie Subjective’ :

“Catherine Jourdan, psychologue et artiste documentaire mène depuis plusieurs années un projet documentaire cartographique. Son nom ? La géographie subjective. Presque un pléonasme mais n’entrons pas tout de suite dans le débat, car nous pourrions chercher longtemps une carte dite objective. Il s’agit de donner ses heures de gloire à une géographie sensible, parfaitement exacte et inexacte, buissonnière, singulière et collective et de la rendre publique par le biais d’une carte papier. Une carte subjective est une carte d’un lieu élaborée par un groupe éphémère d’habitants et ne s’autorisant que d’elle-même. […] Une carte dite subjective tente le geste d’attraper la vision qu’a une personne ou un groupe d’habitants d’un morceau de territoire à un temps t. On l’aura compris, elle n’existe que par les mots et les dessins de celui ou celle qui se risque au geste de cartographier selon son vécu. Sur cette page inaugurée, on trouve donc des souvenirs, des histoires, des apories, des idées hâtives : tout ce qui fait l’humus de notre regard singulier et collectif. Les cartes réalisées fictionnent autant qu’elles décrivent. Mais n’a-t-on pas toujours besoin de fictionner le réel pour pouvoir penser ? Le réel tout seul, parlerait-il ?” Nous voyons dans cette approche, des convergences évidentes avec l’Observatoire de l’Implicite. Peut-être que nos chemins se croiseront-ils un jour.

L'InsTerCoop est un laboratoire d’action-recherche sur le processus coopératif, et un centre de ressources et de ressourcement au service des personnes, des organisations et des territoires pour croître en maturité coopérative et faire de la coopération une source de développement et d’épanouissement.