4 mai – Rencontre
Nous partons ce matin de Saint-Flour pour 18,7 kms en direction de Chaliers. Pour cette marche, nous sommes accompagnés de Fabienne, du comité territorial Cantal de l’Union Régionale des SCOP d’Auvergne-Rhône-Alpes qui était à notre conféchanges de la veille au lycée agricole de Saint-Flour.
La marche est tranquille. Le temps est finalement clément : nous attendions de la pluie mais sommes secs en arrivant au Relais de la Truyère. Secs… A part les pieds car la traversée du ruisseau de la Roche laisse des traces. Anne emporte même un peu de l’eau du ruisseau dans ses chaussures. Pour une fois, nous envions (l’espace d’un instant) la moto qui nous double et traverse le ruisseau comme si de rien n’était.
Tout au long du chemin, nous décortiquons avec Fabienne le protocole de l’Observatoire de l’Implicite, le rapport et la différence entre l’objet de la coopération et le processus de coopération, le rôle des outils dits d’intelligence collective (l’intelligence n’est-elle pas toujours collective ?…) et notamment les conséquences lorsque l’usage des outils n’est pas accompagné d’une compréhension profonde des mécanismes humains (ce qui est fréquent soit dit en passant). Nous aimons ces temps d’échanges en marchant, qui permettent le temps de l’approfondissement et de l’appropriation.
Le rayon de soleil du jour est notre arrivée au Relais de la Truyère à Chaliers. Il est 14h30, les gérants, Roland et sa compagne nous accueillent comme des rois. Le relais de la Truyère est installé dans le centre Rozières, construit en 1978 grâce à la donation d’un habitant de Chaliers qui voulait que sa donation serve à construire un lieu de vie à Pratlong (voir l’histoire ici). Aujourd’hui, outre le restaurant, la commune met un gîte de randonnée à disposition (un trésor pour nous !).
Nous passons un très agréable moment avec Roland. Sa compagne propose de ramener Fabienne à Saint-Flour où elle a laissé sa voiture. Le diner est copieux, et adapté avec beaucoup de prévenance aux allergies alimentaires de Anne. Au matin, nous profitons d’un petit-déjeuner pantagruélique et Roland nous propose d’emporter ce que nous voulons pour nous restaurer pendant notre marche. A notre départ, Roland ferme le restaurant : ils étaient restés ouverts simplement pour nous.
Cette rencontre fait partie des pépites de notre itinérance. Roland et sa compagne illustrent combien ceux qui aiment ce qu’ils font, et qui y prennent plaisir, peuvent rayonner et faire rayonner leur joie de vivre à tous ceux qu’ils rencontrent. Si nous avions le talent de Brassens, nous pourrions en faire une chanson, sur nos deux auvergnats de Chaliers (même s’ils viennent de Lozère).
Quelques images, glanées aujourd’hui :
- Des vues de Saint-Flour
- Voyage au bout du monde
- Couleurs
- La neige sur les monts du Cantal, au lointain
- La traversée du ruisseau de la roche