18 septembre – Douceur
Ça y est ! Notre 6ème itinérance est partie. Nous voilà sur la route pour 6 semaines exactement, arpentant les routes et les chemins des départements de l’Orne et de la Mayenne, à la rencontre de 10 collectifs de coopérateurs, dont l’action est source de développement local et rural. Pour tout bagage, un sac à dos chacun, d’à peine 10kg, avec quelques vêtements, chacun un gros cahiers et un ordinateur, un appareil photo-caméra et un enregistreur audio. Ah, j’oubliais une bonne cape de pluie… on se sait jamais.
Notre chemin débute à Laval, chef-lieu de la Mayenne. Arrivant en milieu de journée, nous profitons de l’après-midi pour faire un tour dans la vieille ville, en suivant le chemin des « Maîtres de la marche de Bretagne« . En fin de journée, nous échangeons nos impressions et réalisons que nous avons chacun ressenti la même émotion dès notre arrivée. La même exactement que celle ressentie en arrivant à Angers, il y a 3 ans déjà, lors de notre première itinérance, celle que Joachim du Bellay appelait la « douceur angevine ». Même sensation de tranquillité, de lenteur, et de douceur.
D’où nous vient cette sensation ? Est-ce la rivière qui coule paisiblement ? Elle s’appelle Mayenne ici et Maine à Angers, mais c’est bien la même rivière. Est-ce cette douce lumière de fin d’été, semblable à celle du début de printemps 2016 ? Est-ce la richesse du patrimoine architectural médiéval de la ville, qui donne le sentiment que le temps s’y écoule plus lentement qu’ailleurs ? Sont-ce les couleurs, notamment le blanc de la pierre et le gris bleuté des toits d’ardoises ?…
Ce qui est sûr, c’est bien la douceur de vivre qu’imprime en nous notre premier contact avec la ville.