19 septembre – Naïf et singulier
Cette première journée d’itinérance nous laisse la possibilité de découvrir Laval avant d’aller à la rencontre de notre premier collectif. Nous commençons donc par une visite à l’Office du Tourisme. La personne qui nous reçoit attise notre attention par sa façon de nous parler du musée « Arts naïfs et arts singuliers » … Nous le sentons fier de pouvoir nous préciser que c’est le premier musée national dédié à ce type d’art et de plus qu’il est gratuit….
Nous sommes intrigués par le nom de ce musée qui commence à prendre tout son sens quand nous découvrons que Henri Rousseau (connu sous le nom du Douanier Rousseau) est natif de Laval.
Ce que nous avons envie de partager avec vous ce sont les liens que nous avons laissés se faire entre l’Art naïf, l’art Singulier, et les nécessaires « pas de côté » et « regard décalé » qui se retrouvent au cœur du processus coopératif.
A la fin du 19ième siècle, la peinture du Douanier Rousseau est qualifiée de « naïve » dans son sens le plus péjoratif et c’est un changement de regard progressif qui va en faire un art à part entière dans la première moitié du 20ième siècle.
Dans la deuxième moitié du 20ième siècle, ce sont les singuliers de l’art, ces autodidactes qui s’affranchissent des différents courants et différentes écoles qui vont faire ‘bouger’ les codes et les regards. Dès 1970 ils sont exposés à Laval et Paris les met à l’honneur en 1978 au Musée d’Art Moderne.
Aujourd’hui, ce ne sont plus des naïfs ou des singuliers de l’art qui sont exposés dans les musées, mais l’art naïf et l’art singulier. L’Art s’est nourrit de ces singularités. Qu’il soit « Naïf » ou « Singulier », l’Art s’est enrichi par complémentarité, en intégrant ce qui pouvait apparaître au premier abord comme antagoniste voire contradictoire.