22 avril – Fertilisation croisée
Ce matin, nous partons pour le premier jour de cette itinérance : une vingtaine de kilomètres au départ d’Aurillac jusqu’à Lacapelle-del-Fraisse. La veille au soir, en arrivant en gare d’Aurillac, nous avons eu la surprise d’y retrouver Stéphane. Nous avions rendez-vous avec lui le soir, et en arrivant à Aurillac, il a eu la bonne idée de passer par la gare.
Stéphane Bossuet est Président de Coopérer pour Entreprendre, le réseau des Coopératives d’Activité et d’Emploi (CAE), l’une des structures partenaires du projet. Lorsque nous avons construit le projet « Le développement rural par la coopération », nous avons élaboré une architecture destinée à diffuser au maximum les enseignements du projet afin d’en augmenter l’impact. D’une part, les collectifs que nous rencontrons font partie de réseau très divers (CUMA, CAE, SCOP, Associations, Collectivités…) de manière à croiser les enseignements et permettre de transposer des apprentissages vertueux de manière décloisonnée. D’autre part, nous avons proposé aux membres des réseaux partenaires de vivre avec nous des « étapes » de l’itinérance, de manière à ce qu’ils puissent s’approprier et propager à leur propre réseau, à la fois les principes d’action de la coopération, et les manières de faire émerger la part implicite inhérente aux projets coopératifs. Faire une étape à nos côtés, c’est (idéalement) faire l’expérience de la marche d’approche, vivre la rencontre entre un collectif et l’observatoire de l’implicite, et faire la marche de décantation, le lendemain de la rencontre.
C’est ce qui attend Stéphane ! Comme lui, lors de cette itinérance, 19 personnes nous accompagneront tour à tour sur une étape. Elles sont issues des réseaux partenaires du projet (CAE, SCOP, CUMA, Cap Rural, RTES, Ministère de l’Agriculture), d’autres projets MCDR (Familles Rurales, chef de file du projet Port@il) et d’organisations avec lesquelles nous travaillons régulièrement (UNADEL, CRESS AURA, Crédit Coopératif, Clus’Ter Jura). Ce que Stéphane retiendra le plus de cette marche à nos côtés, c’est l’état de réceptivité qu’elle engendre, nous rendant ainsi disponible à la rencontre qui nous attend, ce soir, avec les acteurs de la CUMA Déchiq’Bois.
Ce temps est aussi l’occasion d’un partage d’expérience, de croisement de pratiques, d’ouverture à d’autres manières de faire. Ainsi, sur les chemins, Stéphane nous a parlé de sa pratique de l’autobiographie raisonnée, une pratique inventée par Henri Desroche dans les années 1970 initialement pour soutenir des adultes s’engageant dans un cursus de formation, et que Stéphane mobilise pour accompagner les entrepreneurs de CAE à approfondir et solidifier leur projet d’entrepreneuriat. Sur les chemins de la Châtaigneraie Cantalienne, nous explorons les liens, les parallèles et les complémentarités avec le questionnement de l’Observatoire de l’Implicite.
En ayant toujours ce souci de la mise en lien, du décloisonnement et d’établir des ponts, nous espérons augmenter l’impact de nos actions, provoquer un effet boule de neige…
En parlant de neige… Il y en a sur les sommets du Cantal, et notamment sur la crête du Plomb que nous devrions faire vendredi… Espérons un petit coup de soleil !