25 avril – Intempéries
24 avril au soir, Vézac
Depuis que nous sommes arrivés à Vézac, le vent souffle en rafales à plus de 40km/h. Nous sommes au chaud, bien installés, mais les volets claquent, le bruit du vent et les nuages noirs créent une ambiance particulière. Depuis plus de 2 semaines, Patrick surveille quotidiennement les Webcams installées au Lioran, et particulièrement celle du sommet du Plomb du Cantal. Il y a 15 jours, il était sous la neige, et celle-ci fondait un peu chaque jour, jusqu’à laisser augurer une superbe ballade en montagne au printemps. Il faut dire que nous connaissons bien ce chemin, qui fait partie de nos plus beaux souvenirs de rando, et que nous attendons cette étape avec une réelle envie.
Mais Patatra ! La pluie qui n’a cessé de tomber ici ce matin était bien de la neige un peu plus haut : il neigeait à Thiézac ce matin. Ce soir, la Webcam du Plomb est dans les nuages et fait loupe sur les gouttes d’eau collées sur l’objectif, ne laissant présager rien de bon. Nos serveurs météo habituels annoncent 5 à 10 cm de chutes de neige au sommet… Nous nous préparons peu à peu à l’idée de devoir replanifier les 3 prochains jours…
25 avril, Vic-sur-Cère
C’était donc aujourd’hui que nous devions nous lancer sur les crêtes des Monts du Cantal, via le GR400 et son superbe panorama. Ce matin, nous avons appelé le gîte de Pailherols. Le message était clair : nous nous mettrions en danger à suivre notre projet initial. Etant donné le vent, toujours aussi fort, la pluie incessante, et le froid glacial, c’est en taxi que nous avons rejoint Vic-sur-Cère.
Même quand on a un super objectif, parfaitement bien organisé et planifié, il peut être parfois raisonnable d’en changer lorsque les conditions présentes évoluent. Savoir prendre en compte le présent et actualiser les objectifs avec souplesse est une compétence précieuse pour aller loin. Cela requiert une aptitude à lâcher-prise : tant pis pour la crête du Plomb tant attendue, nous la referons une autre fois.
Comme pour croître en maturité coopérative, il est nécessaire de savoir trouver l’équilibre entre l’organique et le planifié.