24 & 25 septembre – La Cambuse
24 & 25 septembre, Lons-le-Saunier (Jura), Rencontre avec les acteurs de :
La Cambuse
Son action : Magasin coopératif
Ce qu’ils retiennent de la journée
Des résonances avec nos travaux
Avec tous les collectifs que nous rencontrons désormais, nous reprenons dans notre journal d’itinérance des points clés que la rencontre a permis d’explorer et de questionner.
La coopération comme « art de vivre dans le désaccord ». C’est cette phrase que Céline retient le plus de nos échanges et qui marque cette rencontre à La Cambuse, en posant la question de l’altérité et de notre rapport à l’altérité. Au travers des questions déroutantes ou des positions de perception, les participants à la rencontre ont éprouvé ces nouvelles perspectives qui naissent, non pas du débat, mais du dialogue.
Le dialogue n’est pas une discussion. Étymologiquement, une discussion est une secousse, une brisure. Ce n’est pas non plus un débat, qui viserait à faire prédominer une opinion. Le mot « dialogue » est formé de deux racines grecques : « dia » qui signifie « au travers » et de « logos » qui signifie « la parole ». Le dialogue est donc une parole qui circule entre les participants, et au travers des participants.
En faisant circuler et traverser la parole, le dialogue créé un mouvement engageant entre les participants. Il devient un moyen d’observer comment nos valeurs et nos intentions cachées peuvent affecter nos comportements. Le dialogue devient un lieu d’exploration, d’apprentissage collectif, d’où peut émerger un sens accru d’attention à l’autre comme l’évoque Karim, et de fraternité comme l’évoque Vincent.
On fait souvent l’erreur de compter sur un tiers-objet pour créer les conditions du dialogue. Lors de la rencontre, nous aurons beaucoup parlé de communication sous forme de tract, de courriel, agrémenté de smiley pour tenter d’y mettre un peu d’émotions… On parlera aussi d’événement de convivialité, d’apéro partagé, de fête… De même que le projet ne construit pas la coopération (un projet en cache toujours un autre), ces tiers-objets ne construisent pas automatiquement le dialogue.
Tout projet coopératif devra chercher sa propre réponse à cette question : comment allons-nous construire les conditions du dialogue entre nous, et entre nous et les autres.
Cheminement…
Avant la rencontre, la marche d’approche permet de nous rendre disponible, de gagner en qualité de présence et en curiosité. Après la rencontre, elle permet de décanter, de « digérer » les échanges et ainsi d’en tirer des enseignements nourrissants.
Avant la rencontre, mise en disponibilité au-dessus de Lons, vers l’ermitage de Conliège.
Et après la rencontre, décantation en cheminant vers Tournus, où nous projetterons « Entre les plis » à La Palette.