Institut des Territoires Coopératifs

Webinaire 2 : Bibliographie, définitions et exemples de récursions

Références et définitions :

  • Page 4 : Compréhension humaine
    • Edgar Morin, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, Paris 2000 (Unesco 1999).
    • Edgar Morin, Enseigner à vivre, Éditions Acte Sud | Play Bac, collection « Domaine du possible  » Paris, 2014, p. 57.
  • Page 5 :
    • CNV (Communication Non Violente) (extraits de l’introduction Wikipédia) : La communication non violente est un processus de communication élaboré par Marshall B. Rosenberg. Selon son auteur, ce sont « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ». L’empathie est au cœur de la CNV ce qui constitue un point commun avec l’approche centrée sur la personne du psychologue Carl Rogers dont Marshall Rosenberg fut un des élèves. L’expression « non violente » est une référence au mouvement de Gandhi2 et signifie ici le fait de communiquer avec l’autre sans lui nuire. Marshall Rosenberg s’appuie également sur les travaux de l’économiste chilien Manfred Max-Neef, qui a analysé les besoins humains.
    • Sociocratie (extraits de l’introduction Wikipédia) : La sociocratie est un mode de gouvernance partagée qui permet à une organisation, quelle que soit sa taille, de fonctionner efficacement selon un mode auto-organisé caractérisé par des prises de décision distribuées sur l’ensemble de la structure. Son fondement moderne est issu des théories systémiques et date de 1970. La sociocratie s’appuie sur la liberté et la co-responsabilisation des acteurs. Dans une logique d’auto-organisation faisant confiance à l’humain, elle va mettre le pouvoir de l’intelligence collective au service du succès d’objectifs communs. Cette approche permet donc d’atteindre ensemble un objectif partagé, dans le respect des personnes, en préservant la diversité des points de vue et des apports de chacun, ceci en prenant appui sur des relations interpersonnelles de qualité. Contrairement à des évolutions plus récentes comme l’holacratie, le modèle sociocratique est ouvert et libre.
    • Holacratie (extraits de l’introduction Wikipédia) : L’holacratie est un système de gouvernance d’entreprise, fondé sur la mise en œuvre formalisée de modes de prise de décision et de répartition des responsabilités communes à tous.  
  • Page 6 :
    • Implicite : Qui est virtuellement contenu dans une proposition, un fait, sans être formellement exprimé. Le terme « implicite » est emprunté du latin classique, implicitus, qui signifie « enveloppé », « entre les plis ».
  • Page 8 :
    • Edgar Morin, Introduction à la pensée complexe, Editions du Seuil, collection « Points Essais » Paris, 2005 p. 15-18.
  • Page 9 :
    • Sur la prise en compte de la singularité (et de la subjectivité) :
    • Edgar Morin, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, Paris, 2000 (Unesco 1999).
    • Edgar Morin, La Méthode. L’Humanité de l’humanité, Seuil, Paris, 2001
    • Sur le lien entre le « Je » et le « Nous »
    • La remarquable tribune de Jo Spiegel publiée le 10 avril 2020 dans la Tribune : Une opportunité unique d’engager un retournement démocratique. Son positionnement politique n’est pas ce que nous retenons ici. Nous retrouvons dans son propos le triple lien entre le singulier, le collectif et le territoire, le chemin plus que le résultat, l’indispensable coopération pour être co-auteur de l’œuvre commune, et la transition anthropologique sans laquelle les autres efforts de transition resteraient vains.  
  • Page 10 :
    • Transdisciplinaire « qui concerne ce qui est à la fois entre les disciplines, à travers les disciplines et au-delà de toute discipline. » (de Basarab Nicolescu, Transdisciplinarité, manifeste, Editions du Rocher, 1996. Basarab Nicolescu est physicien théoricien au CNRS et président-fondateur du Centre International de Recherches et études Transdisciplinaires (CIRET)
    • Récursions (extraits de la page Wikipédia sur Récursivité) : En systémique, neurosciences et systèmes complexes, cognition : Edgar Morin a très souvent utilisé le concept de récursivité, qu’il appelle boucle récursive, notamment dans ses ouvrages constituant la Méthode. La boucle récursive est à causalité circulaire : la conséquence agit sur la cause de l’effet. La plasticité cérébrale, composée de la plasticité neuronale et de la plasticité synaptique, est un exemple de boucle récursive. Par exemple : le cerveau a la capacité de piloter l’enchaînement des différents muscles de commande lors du premier apprentissage d’un mouvement complexe (swing du golf). La répétition du geste modifie les réseaux neuronaux et synaptiques qui deviennent ainsi aptes à de nouvelles capacités : l’apprentissage des gestes pour les effets donnés à la balle.

      Le principe de récursion organisationnelle va au-delà du principe de la rétroaction (feed-back); il dépasse la notion de régulation pour celle d’autoproduction et auto-organisation. C’est une boucle génératrice dans laquelle les produits et les effets sont eux-mêmes producteurs et causateurs de ce qui les produit. […] Les individus humains produisent la société dans et par leurs interactions, mais la société, en tant que tout émergeant, produit l’humanité de ces individus en leur apportant le langage et la culture.

    • Auto-eco-re-organisation : Concepts inventés par Edgar Morin. « auto-eco » exprime la relation complexe entre l’autonomie d’organisation de tout système vivant et sa dépendance vis-à-vis de son environnement (que nous nommons ici son territoire). L’autos est la capacité d’un être vivant à se singulariser au sein de l’éco-système. Le « re » exprime la boucle génératrice qui fait que par récursion, l’organisation se transforme elle-même et se régénère sans cesse.   

Lors de la session, certains participants ont fait référence via le tchat à d’autres travaux. Nous les reprenons ici ; chacun y trouvera sa propre cohérence.

  • Certains d’entre vous ont fait référence aux « Crapauds fous » (https://manifeste.crapaud-fou.org/manifeste_du_crapaud/). Nous découvrons ce mouvement et nous y voyons des points communs avec le principe très riche de « Déviance positive ». Une page Wikipédia donne des liens de référence sur cette pratique : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9viance_positive. De notre expérience, croître en maturité coopérative facilite l’émergence de ces façons de faire et de penser qui nécessitent d’accepter de faire des pas de côtés.
  • Christophe Cesetti évoque la Théorie Intégrale de Ken Wilber (AQAL) pour échapper à l’écueil de la disjonction.
  • Christophe évoque également « Le pouvoir de l’intelligence collective », un documentaire québécois réalisé dans le cadre du projet du laboratoire rural « Mon rêve, mon village », bilan de quatre années d’expérimentation d’un modèle de gouvernance sociocratique et solidaire.
  • Sur le lien entre « je » et « nous », Anne Amblès nous invite à découvrir « La Thérapie Sociale » de Charles Rojzman.

L'InsTerCoop est un laboratoire d’action-recherche sur le processus coopératif, et un centre de ressources et de ressourcement au service des personnes, des organisations et des territoires pour croître en maturité coopérative et faire de la coopération une source de développement et d’épanouissement.