Webinaire 5 : Questions qui se posent… et premières pistes de réponses
Comment créer cet espace avec des gens qui ne veulent pas en faire ? Comment faire avec ces personnes, lever les implicites … si elles ne sont pas partantes ? Qu’est-ce qu’on fait des collectifs qui sont très très loin très loin de ces principes et cette maturité coopérative ?
Déjà, en ne cherchant pas à les convaincre. N’oublions jamais que dans « convaincre », il y a le mot « vaincre »… La meilleure manière est de faire confiance à la contagion de la coopération dont nous avons parlé lors du premier webinaire. Cette contagion ne va pas se produire par l’explication. Elle va essentiellement dépendre de votre propre désir de coopérer, de votre manière de vous engager vous-mêmes dans des attitudes coopératives, à explorer votre propre implicite et à le partager. Attention à ne pas tenter de s’occuper de l’implicite de l’autre : ce serait « contre-coopératif » !
Vos conseils sur la gestion des conflits ? (Question vaste, je concède…)
Vaste question oui, mais très en lien avec tout ce que nous avons vu dans ce webinaire, et notamment les temps de la coopération. Développer la compréhension humaine, l’exploration de son implicite, les pas de côté, la déroute, soigner le temps du lien, la disponibilité : tout cela contribue à faire émerger les représentations et subjectivités de chacun et déplace le conflit vers des désaccords éventuels qui peuvent alors être pris en compte. Et la prise en compte des dialogies seront très utiles pour avancer avec ce désaccord.
Lors d’une de nos itinérance, nous avons vécu au sein d’une petite commune rurale une expérience intéressante sur ce point. À l’issue de notre étape (soirée suivie d’une journée où nous vivons les 9 temps), la Maire du village nous dit : « Vous ne le saviez pas, mais ici, dans ce groupe, certains d’entre nous ne se parlaient plus depuis plus de trois semaines. Le fait de se retrouver avec vous, nous a permis de parler entre nous, de nous retrouver, et de reformer un noyau qu’on avait auparavant. » Ce témoignage illustre également la question ci-dessus…
Et le management ? Comme mécanisme de gestion collective
La question n’est dit pas suffisamment, et nous risquerions d’apporter une réponse partielle, et partiale. C’est un bon exemple que pour nous comprendre nous avons besoin de commencer par partager nos représentations et nos subjectivités. Un management peut être coopératif, aussi bien qu’il peut ne pas l’être. Quant à la coopération, elle est loin d’être un mécanisme de gestion du collectif puisqu’elle vise à déployer les individus et à faire que le Tout soit plus grand que la somme des parties.
On a 9 temps, 12 principes dialogiques, 10 principes de complexité, qu’est-ce qu’on utilise quand ? Cela me semble complexe !! Haha !!
Cela vous semble peut-être compliqué… ça ne l’est pas tant que ça. Mais oui, c’est complexe, au sens propre car tous ces éléments sont imbriqués les uns dans les autres : ils sont les différentes faces d’un même objet.
À savoir quand utiliser quoi : ce sera toujours la situation qui vous le dira et les signaux faibles. Vous pouvez retravailler le sujet en retournant lire les signaux faibles rapportés par les participants et révélateurs du besoin de faire vivre certains temps de la coopération, ou ceux révélateurs de dialogies.