Eoliennes en Pays d’Ancenis
Structure : Association au départ, puis création de 2 SAS
Historique du projet
Jean Rabian souhaite installer une éolienne chez lui. Après avoir étudié de plus près le projet il y renonce car il n’y a pas de retour sur investissement. Puis il découvre le projet de Béganne mené par Eoliennes en Pays de Vilaine, s’inscrit dans les groupes de travail, en parle autour de lui, et crée en 2010 l’association Eoliennes en pays d’Ancenis (EOLA) avec une petite dizaine de personnes pour développer un site de production citoyenne d’énergie éolienne. En 2011, une zone est enfin repérée sur Teillé-Trans-Mouzeil. La réussite du financement citoyen de Béganne et la participation dans le projet du Conseil Général de Loire Atlantique via une SEM décident les trois municipalités à valider le projet. En 2012, le Préfet publie l’arrêté créant les Zones de Développement Eolien. Afin de pouvoir mener à bien le projet, l’association EOLA crée en novembre la SAS EOLA Développement. Elle comporte 3 collèges : les fondateurs (12 membres et l’association), les citoyens (via les clubs d’investisseurs), et le Conseil Général via la SEM LAD SELA.
Les différentes études, lancées en 2013 nécessitent 300K€. Les fondateurs investissent 62K€, l’été 2013 voit les clubs d’investisseurs fleurir et en avril 2014 les fonds sont réunis. Les études techniques et financières sont favorables. Les risques diminuent et le prix de l’action est porté de 10€ à 15€ à compter du 1er juillet 2014, entraînant une augmentation des investissements, opération renouvelée à chaque A.G. Les demandes de Permis de Construire et d’exploiter sont déposées en juillet 2015 et acceptées en mars 2017. Un recours déposé en avril 2017 contre le Permis de Construire est à l’étude.
Une nouvelle société vient d’être créée pour la construction et l’exploitation du Parc : la SAS EOLANDES. Elle comprendra 3 associés : la SAS EOLA Développement, EPI (Energie Partagée Investissement), et la SEM du Conseil Départemental de Loire Atlantique (LAD SELA). Les citoyens, via la SAS EOLA Développement restent très majoritaires. Les fonds propres de cette nouvelle société seront constitués à 84% par EOLA Développement (3,5M€ pour le Permis de Construire et 1,5M€ en numéraire), à 8% par EPI et à 8% par LAD SELA via un apport de 0,5M€ chacun en numéraire. Un emprunt 18 M€ devrait permettre de boucler le financement de 24 M€ lorsque les autorisations seront purgées de tout recours.
Implication et appropriation citoyenne
A ce jour 1,6 M € ont donc été récoltés dont 1,4M€ auprès de 700 particuliers regroupés en 52 clubs d’investisseurs. Ces 700 personnes se répartissent en 3 tiers. Le 1er tiers (230 personnes) concernent des personnes habitant le Pays d’Ancenis. Le 2éme tiers est constitué de personnes ayant un lien très fort avec le territoire (personnes nées sur le territoire, famille très proche d’habitants du pays d’Ancenis), mais n’y habitant pas. Le 3eme tiers vient principalement de l’agglomération nantaise située à 40 km du parc éolien.
Dans un même club d’investisseurs, on trouve une diversité de personnes avec des idées ou opinions différentes (par exemple, des pro et des anti-aéroport de Notre Dame des Landes, des candidats sur deux listes différentes aux élections municipales, des personnes de toutes générations…).
Le projet permet de sensibiliser à la sobriété énergétique. Les investisseurs se réapproprient progressivement la thématique énergie et leur relation à cette question. Durant l’hiver 2016-2017 EOLA a lancé le « défi familles à énergie positive » avec la Communauté de Communes. 2 équipes se sont engagées dans ce défi, pour l’hiver prochain, ce sont 4 équipes (environ 50 foyers) qui devraient prendre le relai. EOLA est désormais vue comme un partenaire sérieux par les collectivités. Elle vient de rentrer au Conseil de Développement.
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site d’EOLA